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Visuel de BPCE L'Observatoire-Economie du sport

La crise sanitaire : un choc pour le sport associatif

La crise sanitaire, par les contraintes qu’elle a imposées en matière de mobilité et d’interactions sociales en 2020 et en 2021, a constitué une rupture pour la pratique sportive des Français.

Quelle que soit la place prise par l’activité physique dans leur vie, ils ont dû se résoudre à revoir à la baisse la fréquence et l’intensité de leurs pratiques, mais aussi à les réorganiser afin de ne pas rompre totalement avec leurs habitudes. Durant cette période, la nécessité de maintenir ou de reprendre une activité physique régulière a donc joué un rôle important.

L’envolée des applications mobiles et des cours en ligne (individuels et collectifs) ont par exemple dopé l’exercice des activités physiques à domicile et ont permis à leurs usagers de conserver un bon état de forme physique.  Ainsi, et malgré la fin des confinements, le développement et la pérennisation du télétravail devraient permettre d’ancrer le sport à domicile dans les pratiques sociales de façon durable. En revanche, le manque de temps et de motivation ont souvent conduit ces jeunes urbains à ne pas renouveler leur adhésion à une association sportive ou leur abonnement à une salle de sport, malgré leur volonté manifeste de préserver leur pratique sportive.

Une autre dimension de l’influence de la crise sanitaire tient à la trace qu’elle a laissée dans les esprits. Les associations sportives s’appuient sur les interactions sociales, et les valeurs telles que la transmission et le partage ont été altérées par la mise en place des gestes barrières, voire l’interdiction totale de la pratique de certains sports. Elles ont donc payé un lourd tribut à la crise. Sur la période 2019-2021, les associations sportives ont perdu 3,3 millions de licenciés (-20 %), et près de 4 millions en prenant en compte la pratique ponctuelle.  

Autre conséquence : la tendance à la diversification de la pratique sportive et à sa féminisation s’est enrayée en 2020 et 2021. Si l'on note, entre 2012 et 2019, une évolution des licences féminines favorable (+12 %) et ininterrompue sur l’ensemble de la période, cette tendance semble avoir été remise en cause par la crise. Ainsi, le nombre de femmes licenciées au sein d’une fédération sportive a diminué de 22 % depuis 2019, alors que le repli de la pratique associative est moins intense pour les hommes (-19 % sur la même période). Ce sont ainsi 1,4 million de licences féminines qui n’ont pas été renouvelées depuis 2019. Un rebond est-il possible ? 
 

Vous souhaitez en savoir plus ? Ces analyses et beaucoup d’autres, sont à retrouver dans BPCE L'Observatoire-Economie du sport

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