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Cession-transmission d’entreprises :
l’industrie, cas d’école

carnet
Cession-transmission d'entreprises dans l'industrie

En prolongement des Carnets de BPCE L’Observatoire dédiés à la cession-transmission des PME publié le 14 mai 2019, un coup de projecteur a été mis sur le secteur de l’industrie. En effet, si l’industrie présente un taux de cession plutôt supérieur à la moyenne des secteurs, ce diagnostic globalement favorable est cependant à nuancer en fonction des activités. Explications.

Alain Tourdjman, directeur Etudes et Prospective, Groupe BPCE

« Le désendettement et le sous-investissement conduisent à une perte de compétitivité dans l’industrie ».

Si la métallurgie ou les industries chimique, agroalimentaire ou informatique ont des taux de cession élevés de nature à en faciliter le renouvellement, c’est moins le cas de l’automobile ou de la fabrication de produits plastiques ou métalliques. Enfin, la situation est plus préoccupante pour l’imprimerie, le travail du bois ou le textile qui cumulent un faible taux de cession et une plus forte propension à la disparition.

Ces trois derniers sous-secteurs font également partie des plus exposés au vieillissement avec une proportion de dirigeants de 66 ans et plus supérieure à 12 %. Pour autant, les autres spécialités industrielles ne sont pas à l’abri de cette menace. Au contraire, les taux de cession, certes plus élevés et parfois supérieurs à la moyenne, demeurent souvent insuffisants pour enrayer la tendance au vieillissement qui est très marquée pour la métallurgie, l’automobile, les produits plastiques, la chimie et le papier-carton. 

De façon générale, l’industrie (hors agro-alimentaire) est à la fois le secteur où le vieillissement a le plus progressé sur la période 2013-2016 mais aussi celui où le taux de cession en fin d’activité a le plus régressé : respectivement -44 % après 60 ans et – 54 % après 65 ans.

Dans la plupart des sous-secteurs industriels, la part de dirigeants de plus de 60 ans se situe entre 25 et 30 % (contre 21 % pour la moyenne des PME), celle des 66 ans et plus atteignant 9 à 16 %. Le suivi des transferts sur les dernières années montre que le pic des opérations non familiales y intervient à 62-63 ans. A partir de 67 ans, il devient tout autant probable que l’entreprise soit vendue, transmise au sein de la famille ou bien disparaisse.

Il est donc à craindre très spécifiquement que les prochaines années voient se poursuivre le vieillissement des patrons de PMI avec deux conséquences : un investissement dans la filière inférieur à son potentiel, puis la hausse du taux de disparition qui a commencé à se manifester sur la période récente.

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