Groupe BPCE
en
Fermer le formulaire de recherche
Retour

Conjoncture de l’épargne et des placements financiers de l’année 2023

[Février 2024] Les économistes de BPCE dresse le bilan de l’année 2023, année d’arbitrages pour les ménages.

BPCE L'Observatoire

2023, une année d’arbitrages sans précédents 

En 2023, les excédents sur placements financiers des ménages hors titres et numéraire totalisent 16 milliards d’euros, soit le niveau le plus bas des dix dernières années. Les flux nets ont été principalement tirés à la baisse par les décollectes massives sur les dépôts à vue, l'épargne logement, les livrets fiscalisés et l'assurance vie en euros.  Cependant, ils ont été soutenus par une collecte sans précédent sur les comptes à terme (+76 milliards d’euros) et les livrets défiscalisés (+69 milliards d’euros). Des arbitrages entre actifs sans précédent, mais hétérogènes. Cette année, les sorties sur les dépôts à vue se sont stabilisées autour de -5 milliards d’euros par mois (une valeur corrigée des variations saisonnières). Depuis juillet, la collecte sur les supports en unité de compte de l’assurance vie ne compense plus totalement les sorties sur les fonds en euros en raison de l’accélération des prestations. Parallèlement, la collecte sur les comptes à terme s’est accélérée au second semestre (+7,5 milliards d’euros par mois en corrigeant des variations saisonnières) et les excédents mensuels sur le livret d’épargne populaire (LEP) ont atteint en moyenne 1,2 milliard d’euros au dernier trimestre en prenant en compte les variations saisonnières. 

Les titres des ménages : un intérêt pour la diversification

Depuis un an, on assiste à une recomposition des titres des ménages au profit des produits de taux. Sur quatre trimestres, le flux cumulé des titres est principalement porté par les obligations et les OPC monétaires alors que les ménages ont largement délaissé les actions. Le flux cumulé sur quatre trimestres s'élève à 14,2 milliards d’euros au troisième trimestre 2023, en baisse de 2,7 milliards d’euros par rapport au troisième trimestre 2022. Alors que les données du dernier trimestre ne sont pas encore disponibles, il est peu probable que les titres suffiront à compenser le bas niveau de flux bancaires et d'assurance vie. On peut d'ores et déjà s'attendre à ce que les flux financiers des ménages, titres compris, atteindront également un niveau historiquement bas en 2023.

Sociétés non financières : vers la fin de la décollecte ?

En 2023, la décollecte sur les dépôts à vue et les livrets des sociétés non financières a été considérable (respectivement -108 milliards d’euros et -10 milliards d’euros), portant les flux sur les placements bancaires à -28,5 milliards d’euros. Seuls les dépôts à terme ont pu freiner la décollecte, grâce à des excédents records en début d'année, puis stables autour de 5 milliards d’euros par mois (en correction des variations saisonnières) depuis le mois de mars. La collecte cumulée sur 12 mois des dépôts à terme a atteint un niveau record (87,8 milliards d’euros). Concernant les titres, le cumul des flux au troisième trimestre 2023 atteint 28,5 milliards d’euros contre -0,6 milliard d’euros au troisième trimestre 2022. Les sociétés non financières ont davantage délaissé les OPC non monétaires cette année au profit des obligations  et, surtout, des OPC monétaires.

Pour en savoir plus

Retour