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Défaillances d’entreprises : une hausse peut en cacher une autre !

[Novembre 2022] BPCE L'Observatoire publie sa première étude sur les défaillances d'entreprises à l'aune des données du 3e trimestre 2022. Les défaillances constituent un indicateur incontournable de la santé économique des entreprises, notamment du tissu de TPE-PME.

BPCE L'Observatoire

La remontée des défaillances était attendue après la fin du « quoi qu’il en coûte » et du rebond économique. Elle s’opère en ordre très dispersé et envoie des signaux rassurants pour certaines catégories d’entreprises mais très inquiétants pour d’autres.

Des évolutions globales en trompe l’œil 

La lecture globale du nombre de défauts (20 % de défaillances en moins par rapport à 2019) est faussement rassurante : les défauts d’entreprises employeuses, en particulier des PME, ont presque retrouvé leur niveau de 2019 sur le 3e trimestre 2022. Aussi, la situation est si critique pour de nombreuses entreprises qu’une part croissante d’entre elles basculent directement en liquidation judiciaire. 
Les secteurs des services informatiques et éditions de logiciels, de l’agriculture et des transports routiers de marchandises sont les plus fragiles. Les disparités territoriales sont marquées également : les défaillances de PME en Haute-Normandie et en Poitou-Charentes rebondissent beaucoup plus fortement que la moyenne.

Une année 2023 probablement difficile sur le front des défaillances 

La dégradation des conditions d’exploitation depuis près d’un an, la stagnation de la croissance économique et un contexte inflationniste qui comprime les marges, devraient alimenter la hausse des défaillances dans les prochains mois.
Les difficultés de trésoreries inhérentes à cet environnement peu porteur sont exacerbées par le calendrier de remboursement de la « dette covid » (PGE, Urssaf) entamé au 2e trimestre 2022.
À ce stade, la remontée des défaillances semble toucher surtout les entreprises fragilisées par la crise covid. Mais, cette hausse des défauts risque de se télescoper avec une autre, celle constituée cette fois des entreprises vulnérables aux prix de l’énergie, et de manière générale, au contexte inflationniste. Ainsi, le scénario d’une double vague de défauts parait le plus probable, avec une nouvelle hausse en 2023.

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