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Les transformations de la viticulture entre effets de la crise et tendances de fond.

[Octobre 2021] Après la publication de son étude sur l’agriculture en juillet 2021, BPCE L’Observatoire présente les résultats de l’enquête menée avec l’Institut BVA auprès de 431 viticulteurs en février-mars 2021, l’occasion de mieux comprendre les transformations de la viticulture, entre la massification de l’agroécologie, le développement des circuits courts et les enjeux démographiques.

BPCE L'Observatoire
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Un secteur durement touché par la crise, mais tourné vers l’avenir

Filière d’excellence française, la viticulture a pourtant été malmenée depuis 2020 : crise sanitaire et droits de douanes américains ont sapé la demande nationale et mondiale. En 2021, 62 % des viticulteurs considèrent que la crise sanitaire a eu un impact négatif sur l’agriculture française dans son ensemble. Pour autant, les perspectives d’investissement restent soutenues : 65 % des viticulteurs comptent réaliser au moins un investissement dans les deux ans, principalement pour l’acquisition et le renouvellement de matériel, l’extension ou la modernisation des bâtiments.

Les viticulteurs, fortement engagés dans l’agroécologie

Intégrant pour les deux tiers le changement climatique dans leur système de production, les viticulteurs sont des acteurs majeurs de la transition écologique agricole : 23 % d’entre eux ont une production biologique ou sont en conversion et 61 % se déclarent déjà engagés dans une démarche d’agroécologie, des taux plus élevés que chez les autres agriculteurs (respectivement 14 % et 49 %). Ils sont également plus nombreux à détenir une certification environnementale (53 % contre 21 % pour les agriculteurs). Pour autant, des freins subsistent pour aller vers davantage d’agroécologie, notamment les investissements en matériel, le besoin d’aide technique et le manque de main d’œuvre.

Une diversification qui passe avant tout par les circuits courts

Le développement des circuits-courts est le mode de diversification privilégié par les viticulteurs : 43 % d’entre eux font déjà de la vente directe (contre 19 % pour les agriculteurs) et 11 % du vititourisme (contre 5 % des agriculteurs). En revanche, les viticulteurs sont en retrait sur la production d’énergie, qui concerne davantage les autres secteurs agricoles (élevage, grandes cultures…).
Bien que la vente directe soit très développée, la vente en ligne reste limitée. Si 36 % des viticulteurs sont présents en ligne via un site Internet ou une page sur les réseaux sociaux, très peu d’entre eux proposent le paiement en ligne. Un domaine qui devrait se développer dans les années à venir.

Les préoccupations des viticulteurs : retraite et cession-transmission en tête

Les plus importantes préoccupations de la filière viticole restent la retraite et la cession-transmission étant donné la vague importante de départs à la retraite qui s’annonce, et alors que 14 % des viticulteurs de plus de 55 ans déclarent ne pas avoir de repreneur à ce jour. Les femmes, qui représentent 32 % des chefs d’exploitations viticoles (contre 20 % de femmes en agriculture), sont davantage préoccupées par ces questions. Comme pour les agriculteurs, le renouvellement est un défi majeur pour les prochaines années.
 

Découvrez l'étude complète

Etude viticulture 2021 document pdf - 1,3 MB

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