Voiles argentées pour Charline Picon et Thomas Goyard

Tellement de sacrifices…

Quand on connaît l’exigence et les sacrifices demandés lorsqu’on est sportif de haut niveau et plus encore pour ceux qui évoluent parmi les meilleurs du monde, on imagine la complexité d’un quotidien lorsqu’on est, en plus, mère de famille. Ce sont des choix à faire parfois difficiles qui peuvent briser le cœur et qui, forcément, impactent toute la famille. Aussi, lorsqu’on en vient à remporter une médaille d’argent, c’est une immense joie. Une grande fierté bien sûr (elle est d'ailleurs la 1^re femme doublement médaillée Olympique en voile), mais c’est aussi se dire que tous ces sacrifices, petits et grands – surtout quand on sait l’exigence de cette championne dans son rapport au corps, à la nutrition –, n’ont pas été vains, qu’ils avaient du sens. D’autant que Lou, la fille de Charline Picon, a eu 4 ans le jour de la dernière régate qui lui offre cette médaille d’argent. 

Enfin, les sportifs le rappellent sans cesse, c’est une chose que d’arriver au sommet c’en est une autre, et peut être plus complexe, – en tout cas plus dur psychologiquement –, d’y rester. On n'a forcément plus la même motivation de la conquête. Aussi, cinq ans après avoir conquis l'or à Rio, cette médaille d’argent de Charline Picon est aussi remarquable pour cela. Avec une mention spéciale pour le travail et la constance de ses entraîneurs Cédric Leroy et Julien Bontemps. On lui a posé la question après le podium sur son intention ou non de poursuivre sa carrière, à 36 ans, jusqu’en 2024 et on a compris à ses réponses qu’elle aimerait si elle peut le faire dans une discipline en équipage… partager les efforts, les joies et les peines. A suivre...

La remontada de Thomas Goyard

Pour Thomas, l’enjeu était différent. Il n’était pas attendu à Tokyo comme Charline même s’il avait été champion d’Europe en 2020 et médaille de bronze aux championnats du monde en 2019, mais c’est pourquoi sa médaille d’argent lui a offert une autre forme d’émotion, immense elle aussi. Celle des révélations. D’autant plus qu’il a été disqualifié dans l’ultime régate. Cela n’a pas porté à conséquence mais lui a valu des sueurs froides avec, au final, un grand bonheur pour ce garçon licencié à l’Association Calédonienne de Planche et de Voile de Nouméa et qui a passé une partie de son enfance sur le catamaran de ses parents. Il a su parfaitement gérer sa semaine de régate sur le plan d’eau d'Enoshima. Sixième au soir de la première journée de régate, il va patiemment remonter au classement pour terminer à une magnifique 2^e place. 

Bravo les planchistes ! 

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* Via le Pacte de Performance.
 

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