Handball féminin : Vivement demain
L’Equipe de France de handball féminin est repartie sans médaille des Championnats d’Europe malgré un brillant début de compétition. De quoi nourrir une volonté de travailler dur pour Paris 2024.
Un début d’Euro presque parfait
Toutes les compétitions délivrent des enseignements. Même celles qui se terminent mal… Les Championnats d’Europe qui se sont achevés en Slovénie(1) seront une source de longues réflexions pour Olivier Krumbholz dans la perspective de la dernière grande aventure de sa longue et riche carrière, Paris 2024.
La campagne de l’Equipe de France de handball féminin avait magnifiquement commencé par une série flamboyante de six victoires consécutives en poule dont un large succès sur le Monténégro (27-19) qui lui ont ouvert grand les portes des demi-finales. Trop grand peut être. Les Bleues ont en effet marché facilement sur cette première phase de compétition et leur manque d’opposition importante ne les ont peut-être pas suffisamment préparées aux matchs aux couteaux qui allaient suivre. C’est une hypothèse.
Car en demi-finales, les Françaises retrouvaient leur fidèles adversaires, les Norvégiennes qui les avaient battues lors de la finale des derniers championnats du monde l’an passé en Espagne et en finale du dernier Euro également… Cette rencontre constituait également le 500e match d’Olivier Krumbholz à la tête des Bleues, une performance exceptionnelle pour un entraîneur. Hélas, ce record personnel ne s’accompagnera pas d’un succès collectif.
500e d’Olivier Krumbholz
Après avoir bien tenu en première mi-temps, les handballeuses françaises se sont écroulées en 2e mi-temps notamment sous les coups de butoir de l’immense joueuse norvégienne Stine Bredal Oftedal mais aussi par leur incapacité à trouver des solutions en attaque. Au final, les Françaises perdaient par un score fleuve face aux Norvégiennes 28-20 qui filaient vers leur 9e titre européen conquis de haute lutte face au Danemark (27-25).
Restait une médaille de bronze à aller chercher face à l’équipe du Monténégro que les Françaises avaient dominé en poule. Mais le ressort était semble-t-il détendu. "On avait les pieds dans le béton" dira leur entraineur. Les Bleues ont néanmoins fait preuve de ressources psychologiques en allant arracher une prolongation à deux secondes de la fin. Mais cela ne suffira pas et elles s’inclineront 27-25 et repartent donc de Slovénie sans médaille.
Eu égard à l’expérience et la science du coaching de Krumbholz, on suppose que l’entraineur de l’Equipe de France va pouvoir énormément œuvrer à partir de cette campagne européenne. Par exemple travailler davantage le physique comme l’a pointé le coach. Mais aussi chercher des solutions en attaque pour notamment percer la muraille Silje Solberg, la brillante gardienne norvégienne. D’autant qu’il y a eu aussi des satisfactions pour le coach avec l’affirmation de jeunes joueuses comme la Nantaise Léna Grandveau (19 ans).
Surtout, passée leur déception, les Bleues vont avoir à cœur de renouer avec le succès et donc de travailler dur pour cela. Et s’appuyer sur cette déception pour construire les victoires à venir et la plus grande d’entre elles, dans deux ans à Paris…
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(1) Cet Euro se disputait dans trois pays : la Macédoine du Nord, le Monténégro et la Slovénie.