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Shana Grebo, athlétisme : « Des étoiles dans les yeux ! »

Rencontre avec Shana Grebo, championne d’athlétisme (200 m, 400 m et 400 m haies) soutenue par Natixis Corporate & Investment Banking dans sa préparation aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

Inscrite dans un cursus universitaire qui allie sport de haut niveau et études en Busines Administration & Sociology aux Etats-Unis (Eugene, Oregon), Shana nous partage sa passion et les clés de sa réussite, pour elle, « tout est dans l’entourage ! » 

Quelle a été ta rencontre avec l’athlétisme ? 

Une course de quartier de 1,5 km grâce à un voisin qui a poussé mes parents à m’inscrire ; j’avais 10 ans et il y avait une licence d’athlétisme à la clé. J’ai gagné, après avoir essayé l’équitation, le judo, la natation, le basket, la danse, etc. J’avais trouvé mon sport ! C’est le côté jeu/récompense qui m’a convaincue ! 

Ma 1re sélection en équipe de France date de 2017, j’ai 16 ans et suis encore au club Haute Bretagne Athlétisme. J’ai envie d’aller plus loin de voir tout ce que le sport peut m’apporter. En 2018, je remporte l’or aux championnats de France d’athlétisme sur 400 m haies Junior. En 2019, j’arrive au pied du podium aux championnats d’Europe junior sur 400 m haies. 2020, « l’année du Covid », je finis 3e aux championnats de France en élite sur et 1re chez les juniors dans ma catégorie. En 2021, je remporte à la fois mon 1er podium aux championnats de France en élite en décrochant l’or au 400 m haies et ma 1re sélection en équipe de France Senior. 2022 est une belle année aussi : je bats tous mes records dans toutes les disciplines : je gagne les championnats de France élite sur 200 m et je termine 2e sur le 400 m. Aux championnats du monde, je termine 5e sur le relais 4x400 m et 6e aux championnats d’Europe sur 200m. Il me manque une médaille d’or aux 400 m… A suivre !  

Tu es athlète et étudiante aux États-Unis, quel est ton quotidien ? 

Depuis 2021, je suis un cursus universitaire qui allie sport et études à l’université de Eugene (Oregon) aux Etats-Unis, en Busines Administration & Sociology. Mon emploi du temps est malléable, tout est concentré au même endroit. Je vis à 5 mn en vélo du campus et je m'entraîne sur le stade intégré au campus. C’est nettement plus facile dans cette université qui sert à la fois d’entraînement pour notre équipe universitaire et de lieu d’accueil pour des événements sportifs de plus grande ampleur. 

En 2023, j'échoue à 6 centièmes des minimas pour les Championnats d'Europe lors d'un meeting dans l'Arkansas aux US, je n’y participe donc pas. Et sur la piste extérieure, mi-juin, je suis ralentie par une blessure à l’iscio jambier et là, ça devient difficile tant sur le plan physique que psychologique, alors je prends une grande décision : j’arrête ma saison pour me remettre complètement. La pause s’impose pour ne pas exploser en plein vol… 

Comment se passe ta reprise ? 

Toute ma vie est organisée autour du sport. Mon calendrier est quadrillé en fonction de ma préparation ! Depuis 2015, on sait que la France accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 et moi, j’y pense depuis le début, comme un rêve, certes, mais je m’y prépare ! L’objectif principal est le résultat, bien sûr, mais ce qui me porte vraiment, ce sont les sensations incroyables que cela me procure, la passion qui me nourrit, le sentiment d’accomplissement de soi, et aussi le partage avec les autres, pour moi c’est naturel. C’est aussi bien de l’entraînement que de l’amusement. Il y a la quête de la victoire bien sûr, mais on va chercher bien plus qu’un chiffre. Ce qui compte, c’est le bonheur ressenti et la surprise de la victoire qui parfois vous dépasse. 

Quels sont les effets d’un entraînement aussi intense ?  

Pour tenir, il faut de la volonté de fer et une hygiène de vie rigoureuse. On doit tout programmer dans la journée, même une petite sieste, et pas de java… Le sommeil et la récupération sont primordiaux pour repartir de manière efficace. Derrière nous, il y a une vingtaine de partenaires d’entraînement sur le campus, une grosse équipe : le coach sprint et haies et son assistante, Le préparateur physique et la professeure de yoga, dédiés pour optimiser notre récupération et aux massages pour se recharger en énergie, le kinésithérapeute et ses assistants, deux docteurs et trois masseurs ! 

L’avantage de bénéficier d’une telle structure regroupant tous les besoins dans le même périmètre permet avant tout de ne pas perdre d’énergie. Je suis dans une petite ville, qui fait la moitié de la ville de Rennes, et tout semble être sur mesure. 

Quelle est la part de rêve pour toi ? Et comment vis-tu la part de doute ? 

Le rêve se crée en voyant d’autres gens le réaliser : avoir vu des athlètes monter sur les plus hautes marches de podium m’a toujours fait rêver. Leurs exploits m’ont donné des étoiles dans les yeux, je me disais “ Et pourquoi pas moi ? ”  

Le doute est souvent lié à l’échec et fait partie du parcours ; même si mon palmarès est bon, j’en ai eu plein. Tout est dans l’entourage qui permet surmonter les frustrations. Parfois, il n’y a pas d’explication, ça ne passe pas, quand bien même on répète inlassablement le même geste. L’important c’est de mettre en place un environnement sain et se dire que ce n’est pas la fin du monde. Je suis souvent mitigée, je me pose beaucoup de questions : il y a des décisions qui prennent du temps mais qui, une fois prises, déterminent le reste de ta vie. D’ailleurs, je ne regrette pas du tout d’avoir décidé de mettre un terme à ma saison, même si j’ai eu peur du regard des autres, notamment à mes partenaires, d’où l’importance d’être un environnement positif et bienveillant. 

Que t’apporte le soutien de Natixis Corporate & Investment banking au niveau sportif, humain et matériel ?  

Dès mes premiers contacts, c’est la partie humaine qui est ressortie. Je me suis sentie à la fois surprise et heureuse car l’accompagnement va bien au-delà du soutien financier. C’est toujours une rencontre assez émouvante car il y a un partage, des échanges mutuels riches et dynamiques, avec des équipes dans différents domaines, la finance, la communication, aussi bien en France qu'aux Etats-Unis. Avec mon sponsor, je ne ressens aucune pression, uniquement des encouragements et de la motivation. 

Pour toi, quelle serait ta meilleure qualité ? 

Je dirais : fonceuse, persévérante et déterminée. 

Et ton plus gros défaut ? Jusqu’au-boutiste, c’est difficile pour moi de réussir à m’arrêter, physiquement et mentalement. J’ai tant d’exemples de petits sacrifices qui m’ont coûté, mais au fond je reste ferme sur mon choix. 

Ton rêve pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 ? 

J’aimerais être la meilleure version de moi-même.  

Un mantra ?  

« Accepter le voyage / Accept the Journey » quelle que soit la destination. Pour moi le voyage, c’est les Jeux Olympiques de Paris 2024, peu importe la difficulté, la durée et les escales, ce qui compte, c’est qu’il y ait un départ et une arrivée. 

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