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Charlotte Fairbank

Charlotte Fairbank, tennis fauteuil : une femme d’action et de cœur !

Charlotte Fairbank, soutenue par Natixis Corporate & Investment Banking, nous dévoile sa passion pour le tennis fauteuil, née plusieurs années après l’accident qui l’a handicapée à l’âge de 15 ans Elle retrace les temps forts de son fulgurant parcours dans le sport de haut niveau.

Juriste de formation et diplômée de droit anglais et européen, Charlotte s’est lancée sur le circuit international du tennis fauteuil à 25 ans, grâce à son expérience au sein de l’équipe nationale d’Argentine. Sélectionnée ensuite par l’équipe de France de tennis fauteuil en 2018, elle a rejoint le centre national d’entraînement Porte d’Auteuil et participé à la Coupe du Monde de 2018. Elle atteint son meilleur classement en 2021, en simple comme en double et a été sélectionnée à Tokyo. Classée au 23e rang mondial depuis 2023 et au 3e rang au niveau national, elle se donne à fond pour réaliser ses rêves : se sélectionner pour les Jeux Paralympiques de Paris 2024, y décrocher une médaille et en même temps faire découvrir au plus grand nombre la bande dessinée qu’elle a réalisée sur le handicap. 

Quelle a été ta rencontre avec ton sport ? 

Cela a commencé très tardivement - à 25 ans ! Je pratiquais déjà le tennis, l’équitation et l’athlétisme. Et puis, j’ai eu un accident à l’âge de 15 ans, en tombant d’une botte de foin qui s’est effondrée sur moi et m’a rendue paraplégique. J’ai renoncé à ces disciplines pour diverses raisons, et mis le sport de côté. En revanche, j’ai fait énormément de kiné, en Italie et en Espagne pendant environ trois ans, afin de bien terminer ma croissance (j’ai pris  
10 cm de plus) et surtout veiller au bon fonctionnement de mes muscles et de mes os. 

 Quand le choix du tennis fauteuil s’est-il confirmé ? 

Faire un sport en fauteuil, c’était trop dur, il a fallu que j’accepte. Sept ans plus tard, j’hésitais entre basket et tennis fauteuil, tout en travaillant comme juriste dans un cabinet d’avocat. Hasard ou coïncidence, en 2014, j’ai décidé de faire entrer le tennis fauteuil dans ma vie parce que j’appréciais vraiment ce sport et que j’étais prête à en faire une fois par semaine. Puis, j’ai voulu faire une coupure et partir en Amérique Latine quelques mois, avant de commencer l’équivalent d’un master de droit en Angleterre, pour me préparer à devenir avocate. 

En 2016, direction l’Argentine avec mon fauteuil tennis tout neuf, et un projet de volontariat en perspective, mais qui n’a malheureusement pas pu aboutir. Sur place, j’avais trouvé un club où s’entraînait l’équipe nationale argentine de tennis fauteuil. Il y avait des pointures et j’ai tout de suite accroché. Trois mois plus tard, l’entraîneur me proposait d’intégrer l’équipe nationale d’Argentine. J’ai accepté ! 

À mon retour en France en 2017, avec mon niveau tennistique, je me posais plein de questions, et en même temps, je faisais plein de tournois car j’adore ça ! Me voyant monter au classement, l’équipe de France de tennis fauteuil m’a contactée - je suis passionnée et je veux progresser. Quand j’ai été sélectionnée pour la Coupe du Monde de 2018 - j’y suis allée sans jouer -, c’était parti et là, j’ai progressé très vite. 

Cette passion au niveau paralympique, est-ce que c’est toute ta vie ? 

Cet été, je me suis hissée au 23e rang mondial et 3e au niveau national. Pour les qualifs, il faut être dans les Top 24 au niveau mondial et 4e au niveau national. Alors, oui, je peux le dire aujourd’hui, le tennis fauteuil, c’est toute ma vie, en tous cas, pour le moment ! 

Quelle est ta discipline pour l’entraînement ? 

Je fais entre deux et quatre heures de tennis par jour et une ou deux heures de préparation physique avec kiné, sans oublier la récupération. Il y a aussi l’aspect mental, si on perd des matchs par exemple, la gestion des émotions peut être difficile. Dans ces cas-là, je me fixe des objectifs plus petits, au quotidien et aussi par semaine. L’aide d’un préparateur mental peut se révéler très utile. La méditation et la lecture m’aident aussi à rester zen et à tout remettre en perspective sans me mettre la pression. Je suis bien sûr épuisée quand je finis mes journées, mais j’essaie de préserver mes week-ends pour récupérer, sauf quand je suis à Paris... 

Y a-t-il un autre engagement en dehors du sport que tu aimerais partager, en lien avec ton histoire et qui est source de fierté ? 

Oui, j’ai un projet qui me passionne : j’écris un livre pour enfant sur l’histoire d’une fillette qui réussit à dépasser son handicap. L’idée est de sensibiliser les enfants au handicap, comme l’amputation par exemple, et également de favoriser le dialogue en famille sur ce sujet assez peu traité en littérature jeunesse. J’espère qu’il sera publié bientôt ! C’est un projet qui me tient à cœur depuis deux ans. 

Que représentent pour toi les Jeux Paralympiques de Paris 2024 ? Quelle est la part de rêve et la part de doute ?  

Je me focalise sur Paris : pour moi, le rêve, ce n’est pas l’objectif de classement, c’est d’avoir ma famille, de voir mes proches dans les gradins et de jouer mon tennis. Quand on a été blessée, on a envie d’être bien, d’être entourée des siens. Le doute porte plutôt sur l’incertitude, celle de ne pas se qualifier, de ne pas gérer la pression ou de ne pas être à la hauteur. Mais j’ai tellement envie d’y être, c’est ça qui me porte ! 

Qu’est-ce que le soutien de Natixis Corporate & Investment Banking t’apporte concrètement ?  

Si j’ai été la première athlète soutenue par Natixis - aujourd’hui Natixis CIB – il faut rappeler que Natixis a aussi été mon premier grand sponsor. Depuis 2019, j’ai pu participer à de très nombreux événements organisés par le Groupe BPCE. À chaque fois, les séances de questions-réponses sont différentes et ça me touche énormément. J’adore intervenir et, au fil du temps, j’ai même noué de belles amitiés. 

Comment te décrirais-tu ? 

Je suis calme, pas angoissée, pas stressée dans la vie de tous les jours… quand bien même ça bouillonne intérieurement, surtout quand je suis sur le terrain ! 

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