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Photo d'une aidée et une aidante

Salarié et aidant : le dire ou pas à son employeur ?

34 % des salariés aidants ont informé leur employeur de leur situation, et ça se passe bien pour 93 % d’entre eux ! Les économistes de BPCE explorent les raisons qui poussent les salariés à dire… ou ne pas dire.

Dans le choix de dire ou de ne pas dire, l’un des registres les plus déterminants est la manière dont les salariés conçoivent la frontière entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle. Certains s’attachent à délimiter strictement ce qui relève de leur vie privée, alors que d’autres n’envisagent pas d’avoir une forme de double vie. Ce choix est éminemment personnel, et peut d’ailleurs évoluer en fonction de la situation. Ne pas évoquer sa situation au travail, c’est une manière de se protéger, de préserver un univers dans lequel on n’est pas aidant ; à l’inverse, évoquer sa situation, c’est chercher une forme de soutien, voire de libération d’un poids.

Le deuxième registre fondamental est celui des besoins : j’informe mon employeur car j’ai besoin de poser des jours de congés ou de demander un temps partiel pour m’occuper de mon proche malade, d’adapter mes horaires pour l’accompagner à des rendez-vous médicaux, d’avoir accès à des dispositifs. À l’inverse, ceux qui décident de ne pas en parler estiment qu’ils arrivent à s’organiser, qu’il n’est pas nécessaire d’impliquer l’employeur ou que, de toute manière, cela ne servirait à rien car l’employeur ne peut rien faire. L’approche est ici plus pragmatique : l’aidant informe son employeur si cela lui est utile.

Le troisième registre est celui de l’occasion, de l’opportunité. Pour 16 % des aidants, le sujet a émergé lors d’un entretien annuel et 12 % en ont parlé car l’employeur proposait un accompagnement. En miroir, 16 % de ceux qui ne l’ont pas évoqué disent qu’ils n’y ont tout simplement pas pensé !

Finalement, les craintes sur de possibles répercussions (perdre son emploi, être stigmatisé) pèsent peu. Ce constat est positif : il témoigne d’une relation salarié-employeur plutôt saine, même si des pistes se dessinent pour améliorer la prise en compte de la situation des salariés aidants. L’un des enjeux est de créer les conditions favorables à ce que le sujet soit abordé en entreprise, tout en respectant le choix des aidants qui souhaitent préserver leur sphère privée. Cela passe par une meilleure communication, une relation de confiance avec le manager et/ou les ressources humaines, voire la mise en place de dispositifs dédiés.

Libérer la parole semble avoir des effets positifs. D’après notre enquête, le fait d’évoquer sa situation auprès de l’employeur est associé à une meilleure conciliation vie professionnelle-vie d’aidant !
 
Alors que 15 millions de Français sont aidants, l’étude Aidants et employeurs : regards croisés de BPCE L’Observatoire se penche sur les aidants exerçant une activité professionnelle et sur les problématiques pour concilier vie d’aidant et vie active.

Retrouvez l’étude complète ici

 

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