Ski alpin : une saison étrange mais haletante
La saison de ski alpin a commencé avec toutes les vastitudes dues à la Covid-19. Dans ce contexte, les skieurs français vont devoir s’adapter. Mais tout leur est possible.
Un calendrier chamboulé
Si les stations de ski resteront fermées pour le grand public à Noël, le cirque blanc, comme on appelle le circuit de Coupe du Monde, a commencé sa ronde des différentes stations. Comme toutes les autres disciplines, le ski est et sera impacté par la Covid-19. On se souvient que le virus avait déjà tronqué la fin de saison dernière, et il est de même pour la saison 2020-2021. Ainsi les États-Unis, où la pandémie sévit particulièrement, n’accueilleront cette année aucune étape. L’Asie ne verra également aucune compétition puisque l’étape femme prévue en Chine à Yanqing qui devait servir de répétition générale pour les Jeux Olympiques d'hiver 2022 a été annulée et remplacée par une course à Val di Fassa (Italie).
Alexis Pinturault en embuscade
Si la pandémie modifie le calendrier, elle va aussi faire peser au-dessus des têtes des skieurs une épée de Damoclès toute la saison. Si l’un d’eux est atteint, il manquera des épreuves, ce qui pourrait lui être fatal notamment au moment où les skieurs enchaineront plusieurs épreuves, et de possibles points pour le classement général, en début d’année prochaine.
Déjà pénalisé l’an passé, on espère qu’Alexis Pinturault parviendra à concrétiser son énorme talent avec un Globe de Cristal qui lui a glissé des mains.
La configuration de cette saison inédite pourrait lui convenir. En effet, afin de réduire les regroupements et les déplacements de skieurs de différentes disciplines dans un même lieu, la Fédération internationale a imposé des weekends avec plusieurs mêmes épreuves dans une station. Or, Alexis Pinturault est un skieur polyvalent qui dispute les slaloms comme les géants. Il a ainsi l’habitude d’enchaîner les courses ce qui n’est pas forcément le cas de certains de ses adversaires plus spécialisés. Il a par ailleurs montré une certaine régularité sur ce début de saison (4e à Sölden, vainqueur sur slalom parallèle à Lech et 5e à Santa Caterina) preuves qu’il est bien en place. Pour ce qui est de ses adversaires, le début de saison a déjà indiqué d’où viendrait la menace. Il y a bien sûr l’immense ombre planante d’Aleksander Aamodt Kilde mais aussi et toujours son grand adversaire de la saison passée en slalom Henrik Kristoffersen. Mais pour le classement général, un autre adversaire pourrait s’avérer très sérieux : le Suisse de 23 ans Marco Odermatt, qui a remporté le géant de Santa Caterina dont Alexis Pinturault a pris la 5e place.
D’autres membres de l’Équipe de France peuvent tirer leur épingle dans la neige, comme Victor Muffat-Jeandet. Le skieur du club de Bonneval sur Arc sera comme Alexis Pinturault forcément un peu victime de la disparition de l’épreuve du combiné dont il avait obtenu la médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Pyeongchang, une saison où il était monté sur le podium en géant. Il est tout à fait en mesure de recommencer. On attend énormément de Clément Noël en slalom, vainqueur l’an passé à Zagreb, Wengen, et… à Chamonix sur la verte des Houches. Gros souvenir. Clément Noël va par ailleurs davantage s’ouvrir sur le géant cette saison. L’Équipe de France technique peut également compter sur Mathieu Faivre, Thibaut Favrot et Cyprien Sarrazin.
Tessa Worley attendue
Chez les filles bien entendu, c’est la double championne du monde de géant Tessa Worley qui est attendue après une opération au genou en janvier dernier et une fin de saison tronquée… La Française s’est régénérée. Elle a pris la 9e place de la première course à Sölden et a ensuite subi comme tout le monde la domination de la Slovaque Petra Vlhová qui a remporté les trois dernières courses, le parallèle à Lech et les deux géants à Levi. Aux côtés de Tessa Worley on espère l’éclosion de talents, comme par exemple la haute-savoyarde Romane Miradoli…
Les Français seront particulièrement attendus lors des étapes en France à Val d’Isère et à Chamonix, en décembre et janvier, mais surtout lors des championnats du monde en Italie à Cortina d’Ampezzo au mois de février. Mais d’ici là, tant de choses peuvent encore se passer…
Suivez toute l’actualité de l’Équipe de France de ski sur les réseaux sociaux "Esprit Glisse Caisse d'Epargne" :
La Caisse d'Epargne Rhône Alpes est partenaire de la Fédération Française de Ski depuis 25 ans.
Copyright : SIPA_Mathieu Faivre