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Lundi 8 mars 2021
La journée internationale des droits de la femme est une bonne occasion de faire le point sur l’évolution de la féminisation du sport. De nombreux progrès ont été faits. On voit des femmes occuper des rôles qui ont été longtemps dévolus aux hommes. C’est pour l’instant symbolique, mais un symbole fort.
Des fonctions symboles
C’est un match qui restera dans l’Histoire. Non par son résultat – la Juventus l’a emporté 3 à 0 sur le Dynamo Kiev le 2 décembre dernier – mais parce que c’était la première fois qu’une femme arbitrait un match de Ligue des Champions. Un symbole fort dans une compétition à très fort enjeu d’un sport éminemment masculin. Stéphanie Frappart a parfaitement géré la situation, comme à chaque fois qu’elle intervient sur des matchs joués par des équipes masculines. Quelques années auparavant, Nelly Viennot avait ouvert la voie en devenant en 1996 la première femme à évoluer en première division comme arbitre assistante. En NBA, cette année, deux femmes ont arbitré pour la première fois sur un même match. On compte sept femmes parmi les 76 arbitres qui ont officié dans la saison de basket américain. En rugby, la première femme à arbitrer un match de Coupe d’Europe masculine fut l’Irlandaise Joy Neville en 1996. Et le 2 février dernier, lors de la très médiatique finale de la NFL, Katie Sowers est devenue la première femme à entraîner une équipe du Super Bowl. « Je ne veux pas être la meilleure femme entraîneur, a-t-elle alors déclaré, je veux être le meilleur entraîneur. »
La féminisation du sport est en marche, et ce dans toutes les disciplines, dans tous les domaines et sur tout le territoire. Même s’il y a des disparités : ainsi le Centre Val de Loire et la Polynésie connaissent le plus haut taux de féminisation parmi leurs licenciés avec respectivement 40 et 45 % de licenciées féminines. Les pionnières comme Alice Milliat ont permis que toutes les disciplines soient désormais pratiquées par des femmes. D’ailleurs, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) s’apprête à ériger dans ses locaux une statue à l’effigie de celle qui fut la cofondatrice de la Fédération des sociétés féminines sportives de France.
Toutes les fonctions sont concernées
L’an passé, la barre des 200 000 footballeuses licenciées a été dépassée dans un sport dont l’équipe nationale féminine est entraînée par une femme, Corine Diacre… Cela semble naturel, mais ce n’est pourtant que la deuxième fois que cela arrive depuis 1971 et Élisabeth Loisel… On estime que près de 5 millions de femmes jouent au football dans le monde.
La proportion de sportives augmente progressivement. Une étude menée par l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire sur l’année 2016 montre que les femmes représentaient alors 38,3 % des licenciés. Ce chiffre était de 34 % en 2004… Bien sûr, il y a de grandes différences entre les Fédérations. Les femmes constituent 92 % des pratiquants de twirling bâton et 87 % des licenciés des sports de glace. Sans surprise, c’est la Fédération d’équitation qui compte le plus de femmes avec près de 540 000 cavalières licenciées (2017). L’équitation est un exemple intéressant car si la base est essentiellement féminine, le ratio s’inverse à haut niveau. La championne Olympique de saut d’obstacles Pénélope Leprévost s’était exprimée sur cette particularité en expliquant que le haut niveau est compliqué à concilier avec la maternité. Or, c’est souvent à ce moment que les femmes interrompent leur carrière. Même si l’équitation était jusqu’à peu avec la voile l’un des rares sports où les hommes et les femmes s’affrontent en compétition. Les choses évoluent avec la volonté du CIO d’introduire dans son programme Olympique de plus en plus d’épreuves mixtes. Cette féminisation du sport s’effectue aussi au niveau des sphères dirigeantes. Une loi d’août 2014 impose aux Fédérations qui comptent au moins 25 % de licenciées femmes de disposer de 40 % de femmes dans les instances dirigeantes. Anne Barrois-Chombart vient d’être nommée directrice technique nationale (DTN) de la Fédération d’athlétisme. Le nombre de femmes DTN est passé de 5 % en 2009 à 10 % en 2013 et 15 % en 2017. Aujourd’hui, elles sont plus d’une dizaine… En revanche, l’effort reste à faire au niveau des présidents de Fédération puisqu’aujourd’hui on ne compte que deux présidentes de Fédération de discipline olympique avec Nathalie Péchalat à la Fédération des sports de glace et depuis janvier Isabelle Jouin à la Fédération de hockey. Mais l’évolution est en cours et inexorable.
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