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Lundi 10 mai 2021
Marie-Amélie Le Fur, soutenue par la Caisse d’Epargne Loire Centre via la Fondation du Pacte de Performance, revient sur son parcours et ses multiples vies qui lui ont permis d’être une femme épanouie.
Triple championne paralympique en athlétisme, présidente du Comité Paralympique et Sportif Français, désormais représentante du mouvement sportif au Conseil Economique, Social et Environnemental, elle cumule les activités et les emplois du temps.
On a pris l’habitude des visioconférences en survêtement, télétravail oblige. Pour Marie-Amélie, c’est plutôt la tenue habituelle qu’elle porte au bureau. Et ce lundi, le bureau est à Talence, dans la banlieue de Bordeaux. Le stade d’athlétisme du CREPS en fond d’écran, c’est la présidente du Comité Paralympique et Sportif Français qui s’exprime. Il est 12h30 mais la journée a commencé bien plus tôt pour la championne multicasquette.
Domiciliée à Blois, la jeune maman a laissé sa fille et son mari pour prendre le premier TGV direction Bordeaux. Tous les lundis, elle rejoint son entraîneur, Jean-Baptiste Souche, et quelques membres de l’équipe de France de para athlétisme, pour des entraînements spécifiques au saut en longueur. Une bonne heure de TGV, le temps de trier les mails du week-end et il faut déjà repasser en mode athlète pour le premier entraînement de la journée. Et routine habituelle : changement de prothèse et quelques tours de piste en guise d’échauffement.
Marie-Amélie Le Fur est amputée de la jambe gauche, depuis l’âge de 15 ans, après un accident de scooter. Quand le rêve d’une vie de pompier professionnel s’évanouit, le sport prend toute la place. Athlète de niveau national, la demi-fondeuse se tourne vers le mouvement paralympique et va vite gagner ses premières médailles : l’or sur 100m à Londres en 2012 puis le doublé 400m/ saut en longueur à Rio en 2016. Sans oublier cinq autres médailles paralympiques et des titres mondiaux.
Le secret de sa réussite : un équilibre entre une vie de sportive de haut niveau, une vie familiale et une vie professionnelle épanouie. Salariée d’EDF depuis 2013, elle est désormais détachée à plein temps mais a besoin de varier les activités pour performer : « J’ai toujours eu un métier à côté de ma préparation sportive. C’est cette complémentarité des passions au quotidien qui font que j’arrive à me sentir épanouie. Pour moi, c’est indispensable de s’imposer des temps de lâcher prise. »
Du lâcher prise, il n’y en aura pas beaucoup ce jour-là : après le premier entraînement, test Covid avant la compétition du lendemain. Puis repas sur le pouce avant d’enchaîner les visioconférences et coups de téléphone. Il est déjà 15h, l’heure du 2e entraînement, en tête-à-tête cette fois-ci avec Jean-Baptiste pour des conseils techniques plus précis et une séance de sauts de haies pour terminer. Avant de reprendre le TGV pour Paris : demain, c’est réception à l’Assemblée Nationale avant de filer en compétition en banlieue parisienne.
Un switch permanent, mais une implication sans faille sur le sautoir confirmée par son entraîneur : « Elle a suffisamment de maturité pour gérer elle-même son projet sportif donc c’est elle la patronne. C’est elle qui fixe le cadre. Et nous, on est là pour l’aider au mieux dans ce cadre-là. »
Cette saison, Marie-Amélie a décidé de ne se présenter qu’en saut en longueur à Tokyo. Pour ne pas se disperser. Et pour tenter de performer : en février dernier à Dubaï, ce choix s’est avéré payant : record du Monde dans sa catégorie avec un saut à 6,14m.
Rendez-vous à Tokyo Marie Amélie !