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Lundi 23 août 2021
La porte-drapeau de l’Équipe de France paralympique à Tokyo, soutenue par la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, conclura au Japon une carrière de judokate marquée par un combat mémorable
Une carrière symbolique
La trajectoire de Sandrine Martinet dit beaucoup de ce qu’est le sport et les sportifs. Elle explique aussi pourquoi le public aime tant suivre ces grandes compétitions internationales. Parce qu’elles révèlent les athlètes au plus près de leur vérité, on y voit leurs forces, leurs faiblesses, ce qui fait l’humanité d’une personne. Sandrine Martinet dispose d’un des plus grands palmarès du sport français, elle est double médaillée d’argent à Athènes (2004) et à Pékin (2008), et est allée chercher la médaille d’or à Rio en 2016, ce titre qui lui avait échappé par deux fois. Pourtant, c’est une compétition sans médaille et une défaite majuscule qui a marqué les mémoires et donné à cette kinésithérapeute un destin particulier au panthéon des champions français.
Au-delà de la souffrance
À Londres en 2012, où elle était venue chercher cette médaille d’or qui lui manquait, elle disputait les demi-finales de judo de la catégorie des moins de 52 kilos. Mais lors du combat contre la Chinoise Lijing Wang, sur une prise, elle bloque sa cheville et se fracture la malléole. Une blessure qui provoque une très grande douleur. Pourtant, Sandrine Martinet ne va pas abandonner le combat. Non, elle va tenter d’aller remporter cette demi-finale au prix de mille souffrances. Devant cette leçon de courage de la part de cette athlète qui souffre depuis l’enfance d’achromatopsie, une maladie rétinienne caractérisée par une cécité des couleurs et une diminution importante de l’acuité visuelle, le public est bouleversé. Elle finit en larmes, à genou, accablée pour cette fracture mais Sandrine Martinet n’a pas abandonné.
Elle conclura au Japon cette immense carrière dans un pays où le judo est né et qui a fait du courage l’une de ses valeurs cardinales. Il n’y avait pas de meilleur lieu pour dire adieu à son kimono.
Elle pourra désormais se consacrer pleinement à son métier de kinésithérapeute.
Copyright visuel : CSPF