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Mardi 21 juin 2022
La Coupe du monde FIBA3x3 se déroule à Anvers (Belgique) du 21 au 26 juin. À cette occasion et à deux ans des Jeux Olympiques de Paris 2024, Karim Souchu, le sélectionneur des équipes de France masculine et féminine, nous fait part de ses réflexions et de ses objectifs.
D’abord, un petit éclaircissement sur votre statut qui est assez singulier puisque vous êtes sélectionneur des équipes masculine et féminine et spécifiquement entraineur de l’équipe masculine. Pouvez-vous expliquer ce fonctionnement de management ?
C’est une organisation propre au basket 3×3. Cela vient du fait que, dans notre discipline, toutes les compétitions regroupent le tournoi masculin et le tournoi féminin. Jusqu’à Tokyo, le sélectionneur coachait les deux équipes. Désormais, pour plus de lisibilité, je coache les garçons et Yann Julien coache les filles, ce qui nous permet en compétition de mieux se focaliser chacun sur un groupe… Mais cela nous permet aussi d’avoir une identité et des valeurs communes même si, techniquement ou tactiquement, on ne demande pas les mêmes choses aux deux groupes. Mais on a ainsi un esprit commun, une vision partagée du 3×3 avec les équipes hommes et femmes… Et, en tant que sélectionneur, je suis garant du projet.
La particularité du basket 3×3, c’est que l’entraineur n’a pas le droit de coacher durant les matchs…
C’est vrai que, pendant la rencontre, on ne peut intervenir. C’est pourquoi les phases d’entrainement, de debrief et de remédiation sont essentielles. C’est sur ça que l’on gagne des rencontres et plus l’on va dans l’expertise, plus les joueurs vont mettre en place des consignes….
On va revenir sur Tokyo qui a été en demi-teinte puisque les garçons ne sont pas parvenus à se qualifier et les filles ont terminé au pied du podium…
C’était déjà très important que les filles participent à cette première édition olympique du tournoi 3×3… Elles ont été éliminées en demi-finales sur une action litigieuse… Quant aux garçons, ils ne se qualifient pas en effet, mais sont passés tout près. Ils perdent de pas grand-chose lors du Tournoi de qualification olympique face aux futurs champions olympiques lettons.
C’était la première fois que le basket 3×3 apparaissait dans le programme olympique, comment cela s’est-il passé ?
Cela fut extrêmement positif. Le basket 3×3 a été une des disciplines les plus suivies, notamment au niveau des sports collectifs. Le format dynamique de la discipline a beaucoup plu.
Quelles conclusions en avez-vous tirées ?
Pour les garçons, il y a une urgence à la professionnalisation dans la perspective de Paris 2024 car nos adversaires, notamment les équipes des pays de l’Est, sont professionnels. Il faut ainsi progresser pour rivaliser avec eux. Pour les filles, il y a une volonté de continuité tout en intégrant des jeunes et en préservant une forme d’expérience. De toute façon pour les deux équipes, nous nous trouvons dans un nouveau cycle qui nous amène vers Paris 2024…
La Coupe du monde démarre… Comment s’est passée la préparation ?
Les garçons ont disputé un tournoi à Belgrade pour se frotter aux nations des pays de l’Est. Puis ils ont disputé le Tournoi international à Voiron, on a ainsi enchaîné les matchs. C’était très intéressant. Les filles sont allées aux Women séries à Tel Aviv, puis au Tournoi de Voiron… Cela nous a permis aussi de découvrir les équipes que nous allions affronter lors de cette Coupe du monde.
En tant qu’entraineur, la difficulté pour vous c’est d’intégrer des joueurs et joueuses de basket 5×5 que vous devez transformer très vite en joueurs et joueuses de 3×3…
Oui, c’est la complexité de notre travail car souvent on a peu de temps. Or le « logiciel » de basket 5×5 est très différent de celui du basket 3×3. C’est comme le rugby à 7 et à XV, ce sont deux disciplines différentes. Mais l’idée, dans la perspective de Paris 2024, est d’avoir des joueurs qui se consacrent exclusivement au 3×3.
Comment se passe la qualification pour Paris 2024, vous n’avez pas de places assurées ?
Non, il n’y a qu’une équipe sur les deux qui sera qualifiée directement et ce sera l’équipe la mieux placée au classement mondial. Actuellement, ce sont les filles qui disposent du meilleur classement. On peut aussi se qualifier directement si on se situe dans les deux meilleures équipes du monde ou bien dans les deux meilleures équipes européennes ; sinon il faudra passer par un tournoi de qualification olympique.
L’épreuve à Paris se déroulera au Trocadéro : cela devrait être l’un des grands moments des Jeux de Paris 2024. C’est une pression… Il faudra absolument en être ?
On va tout faire pour ça… Et cette Coupe du monde est une étape importante dans cette perspective.
Personnellement, vous étiez un joueur de l’équipe de France de basket. Pourquoi vous êtes-vous tourné vers le basket 3×3…
Je l’ai découvert par hasard lors d’une compétition où j’étais invité et j’ai tout de suite accroché en raison de l’intensité de cette discipline et le dynamisme du format.
Partenaire de la Fédération française de basketball (FFBB) depuis 2014, la Caisse d’Epargne est également depuis 2019, partenaire du basket 3×3. Pour en savoir plus sur ce sport qui monte et partir à la découverte de Karim Souchu, rendez-vous dans notre rubrique »Expériences de coach ».
Et pour suivre la Coupe du monde FIBA3X3 et toute l’actualité des Équipes de France, c’est sur @Esprit Basket Caisse d’Epargne
Crédit photo : Tony Voisin / FFBB